Dr Nathalie Rapoport-Hubschman
Méditation et santé : Les effets antistress de la méditation sur les chromosomes
Comment passe-t-on dans un raccourci saisissant du rôle des émotions à l’infiniment petit de la génétique?
Au bout de nos chromosomes se trouvent des petits capuchons au rôle très important. Ce sont les télomères.
Les chromosomes sont en violet et les télomères en rouge sur l’illustration qui suit.
PROTÉGER NOS CHROMOSOMES
L’étude des télomères permet de mieux comprendre les mécanismes complexes impliqués dans le passage de la santé vers la maladie. Elle pourrait également fournir des informations sur ce qui détermine la longévité. Des télomères raccourcis ainsi qu’une baisse des taux de télomérase (l’enzyme qui les protège) sont associés à de nombreux facteurs de risques et maladies tels que les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’obésité, la dépression et les maladies dégénératives[1].
Les télomères sont donc un maillon qui pourrait s’avérer important dans la chaîne de mécanismes encore mal compris qui lient les facteurs psychologiques et la physiologie. Les télomères sont en effet également réactifs à notre état mental.
TROIS MOIS DE MÉDITATION ET DES CHROMOSOMES EN MEILLEURE FORME
Il est de plus en plus clair que notre mode de vie a une influence considérable sur les télomères. Alimentation, exercice physique, et également… relaxation, méditation ou plus simplement recherche du bien-être. Dans un centre de méditation situé dans les montagnes du Colorado, après trois de méditation, la télomérase des méditants était en effet près d’un tiers plus élevée que chez les non méditants[2].
En conclusion, relaxation et méditation sont de puissants antidotes au stress[3]. Pour être en bonne santé, apprendre à lâcher prise est une des facettes qu’il nous faudra explorer, au sein d’un large programme dans lequel nous prenons la ferme décision d’œuvrer à vivre mieux.
source : https://nathalierapoporthubschman.com/meditation-et-sante-les-effets-antistress-de-la-meditation-sur-les-chromosomes/
[1] Epel E. S., Lin J., Wilhelm F. H., Wolkowitz O. M., Cawthon R., Adler N. E., Dolbier C., Mendes W. B., Blackburn E. H., « Cell aging in relation to stress arousal and cardiovascular disease risk factors », Psychoneuroendocrinology, 2006, 31, 3, p. 277-287.
[2]Jacobs T. L. et al., « Intensive meditation training, immune cell telomerase activity, and psychological mediators », Psychoneuroendocrinology, 2010.
[3] Ces études sont présentées de manière plus détaillée dans « Apprivoiser l’esprit, guérir le corps », Odile Jacob, 2012.
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